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Réduire l’impact environnemental de Paris 2024 : l’interview de Benjamin Levêque

1 déc. 2025

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Benjamin Levêque,
Benjamin Levêque,

A l’occasion de la 3e édition du Bloom Fest, le Club Utilisateurs d’Aguaro, nous avons eu le grand plaisir d’accueillir Benjamin Levêque, Responsable Climat et Biodiversité des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Il nous a partagé son parcours d’expert de la réduction de l’impact environnemental et notamment son expérience de l’intégration des enjeux environnementaux dans un évènement d’une telle ampleur.

Quel est votre parcours professionnel et comment en êtes-vous arrivé à intégrer l’organisation des JO ?

Je suis ingénieur AgroParisTech*, j'ai travaillé en conseil en sortant de l'école et j'ai rapidement choisi le sujet de l'environnement. J’ai travaillé dans une entreprise spécialisée qui s'appelle I Care et pour laquelle j’ai accompagné des clients publics et privés sur l'évaluation et la réduction de leur impact.

Nous avons développé une offre spécialisée pour les acteurs du monde du sport ; nous avons donc travaillé pour plusieurs clubs, pour différents stades, pour les aider à comprendre, et surtout à réduire leurs impacts environnementaux. Une des missions que l'on a remportée, c'est l'accompagnement de la candidature des jeux de Paris 2024, en 2016 et en 2017. Et c'est là que nous avons posé les bases de la performance environnementale des Jeux.

Suite à cette mission, j'ai été recruté au sein du Comité d'Organisation qui s'est constitué en 2018 pour mettre en place la stratégie dessinée. J'ai été recruté comme Manager Impact Carbone, ce qui était un poste nouveau pour les Jeux. Comme j’avais à cœur de ne pas être sur le focus ou le « silo » carbone, je me suis également investis sur les sujets de biodiversité ; finalement j’ai pu travailler à la fois sur le climat et sur la biodiversité… et j'ai fait ça pendant 5 ans.

Vous évoquiez le fait qu’il y ait une certaine “nouveauté” liée à votre fonction ?

Tout n'était pas nouveau dans la prise en compte de l'environnement par les Jeux. Londres, en 2012, avait posé quelques bases, quantitatives notamment : c’était la première fois qu’il y avait des évaluations sérieuses sur les impacts. Avant ça, Vancouver en 2010, avait mené plusieurs initiatives intéressantes. Lillehammer aussi, encore plus tôt, avec le développement de solutions d'énergies renouvelables qui laissaient un héritage intéressant. Donc on n'est pas les premiers, évidemment et heureusement, à se poser des questions sur l'environnement, mais c'est la première fois que c'était autant anticipé et autant staffé, puisqu’on avait une équipe qui à la fin représentait une vingtaine de personnes, ainsi que de très nombreux relais au sein des autres directions, des sites, des partenaires, des prestataires…

Qui vous a recruté, Tony Estanguet ?

Ce n'est pas Tony Estanguet directement, c’est Georgina Grenon, qui est spécialiste des questions énergétiques et qui était la directrice de l'excellence environnementale. Pour ce qui est de Tony, on a beaucoup travaillé avec lui en amont, y compris pour le former, sur ce qu’est l’impact carbone, ce qu’est l'impact biodiversité, ce qu’est l’économie circulaire, parce que c'est un sujet qui était important pour lui, on lui a apporté des éléments pour mieux comprendre. Et puis son sujet c’est l’eau, les pénuries et les pollutions, qui concernent directement son sport. Donc ça c'était un élément qu’il connaissait bien.

Revenons à la préparation des Jeux. Comment cela s’organise-t-il concrètement ?

C'est assez normé par le Comité International Olympique (CIO) qui accompagne les différentes villes hôtes et les différents comités d'organisation. Ça se gère en 3+4, et c’est donc 7 ans de préparation pour les Jeux. Il y a 3 ans avant l'olympiade précédente - donc en l'occurrence, c'était assez perturbé puisque ça devait être Tokyo en 2020 qui a été décalé en 2021 - ; c'est de la planification longue et de la stratégie.

Après on rentre dans une phase plus tactique sur les 4 ans et il y a une dernière année de “rush”, qui s'appelle “Operational Readiness”**, où là il faut faire de la dentelle pour prévoir ce qui va se passer pendant les 2 fois 2 semaines. La Direction de la Planification est un peu le chef d'orchestre du tempo, alimentée par le CIO ; elle fait atterrir l'ensemble des stratégies au bon moment. C’est du “Design-to-time” et pas du “Design-to-cost”*** : tout est dicté par la date de la cérémonie d’ouverture. Il faut que le maximum de choses soient prêtes, pour le jour J.

Plus spécifiquement pour l'équipe Environnement, c'était une question complexe, savoir ce que l'on allait faire en phase de jeu, en “Games time”, puisqu’en fait, nous avions vraiment cranté beaucoup, beaucoup de choses, y compris dans nos marchés, avec les fournisseurs ou les partenaires. Et donc nous étions dans une position atypique pour des événements qui font plutôt “beaucoup moins” en général avant et à la fin essaient de mettre un peu de sensibilisation, de valoriser quelques actions ponctuelles… Nous avons finalement désigné un référent.e sur chacun de nos 40 sites - qui étaient des personnes volontaires, de différentes directions - pour devenir les “responsables Environnement” de chacun de nos sites, ce qui fait qu'on avait un ancrage jusqu'au bout, sur le terrain, qui était intéressant.

Ces personnes-là étaient en plus de l’équipe : ont-elles été également formées ?

Oui, elles ont eu plusieurs sessions de formation et puis nous les avons outillées avec des check-lists assez simples, donc d'éléments qu’il peut y avoir tous les jours sur leur site de compétition, sur tous les sujets opérationnels qu'on imagine qui sont la gestion de l’eau, de la performance énergétique, des déchets, de l’alimentation…

Quels ont été vos 3 principaux enjeux ?

Nous avons eu la chance de nous appuyer sur une volonté d’anticiper, et d’aller très loin, qui était réellement partagée. Par contre, nous avions des enjeux pour délivrer et de manière générale pour arriver à conduire des changements qui étaient parfois importants pour les opérationnels. Nos enjeux étaient de lutter contre 3 objections :

  • “Ça va coûter plus cher”

  • “Ça va être trop compliqué à changer, on aura pas assez de temps”

  • “Ça va être trop risqué”

Il y a un certain nombre de risques qui peuvent concerner la sécurité. On a le cas sur les gourdes par exemple, qu’on a réussi à autoriser ; mais ça a été de haute lutte : cela s'est fini par l'arbitrage du premier ministre pour que les spectateurs puissent venir avec des gourdes sur chacun des sites.

Ça peut être des risques moins importants non pas sur la sécurité, mais sur le confort de certains spectateurs ou de certains “clients” des jeux : ne pas mettre de clim pour les athlètes par exemple, c'était un risque qui a été “absorbé” à peu près comme on le pouvait.

Donc les enjeux, c’était les freins potentiels sur le budget, sur la complexité technique et sur les risques perçus. A chaque fois la recette était d’arriver à montrer - en restant objectif - que ça pouvait aller dans le bon sens ; et sur la partie économique, nous avons vraiment fait un gros boulot pour montrer qu’on pouvait gagner de l'argent en faisant mieux sur la partie environnementale et sur la partie complexité technique. C'est du temps qu'acceptent de mettre les opérationnels… quand ils sont convaincus qu’il faut faire différemment.

Sur toutes les infrastructures temporaires par exemple, nous avons aussi eu des sessions de formation avec tous les architectes pour pousser vers des solutions alternatives, de manière générale, des éléments qui nécessitent moins de matériaux.

Et qu’en est-il de la nature même de ces matériaux ?

Il y a eu une démarche plus large d'économie circulaire avec à la fin une évaluation d’un taux de circularité**** à 90% de l'événement, versus une estimation dans le monde de 7% de taux de circularité. Les événements sont en général plutôt bien lotis parce que ça passe par pas mal de locations, relativement peu d'achat, donc c'est un point qui aide le secteur. Il y a peu de création de matière, on arrive à faire appel à des stocks qui existent. Donc ça c'était le premier gros boulot : éviter de produire.

Et puis une fois que l’on évite de produire, il y a quand même une partie qu'il faut “assembler” ; donc là il y avait des cahiers des charges sur le choix des matériaux et ce sont des critères que l'on a poussés dans une stratégie d’achats responsables, pour aller vers du matériau à moindre impact.

Des analyses du cycle de vie (ACV) ont certainement dû être réalisées ?

Oui, par les fournisseurs et les partenaires. Nous n’avons pas conduit d’ACV à l'échelle des Jeux. C'était une question qu'on s'est posée plusieurs fois : nous avions tenté un peu en candidature mais il y avait des batailles méthodologiques trop compliquées pour arriver à faire ça à l'échelle des Jeux. Par contre sur certains produits il y a des fournisseurs qui nous présentaient des ACV, pour orienter nos choix.

Et quid de l’empreinte carbone dans sa globalité ? Y’avait-il des objectifs spécifiques ?

Oui, tout à fait ; dans la stratégie d’achats responsables, il y avait 5 engagements dont un sur le carbone et donc là on demandait, dans les contrats de notre centaine de partenaires, de fournir des éléments d'évaluation de l'impact de leurs produits ou services ; il y avait d'autres clauses qui demandaient d'expliquer en pourcentage les gains liés aux solutions proposées versus des scénarios de référence sans effort. Nous avons pu pousser ça dans les marchés, quand il y avait un enjeu, quand il avait du poids carbone associé. Ça a été poussé très très fort sur les infrastructures permanentes - au Village notamment, où là il y avait même un objectif de CO2 par m² à la construction : c’était la première fois qu’il y avait ça. On avait imposé des baisses de -35% à -40% qui ont été atteintes.

-35% d’empreinte carbone au m² par rapport aux précédents JO ?

Non, par rapport à la construction classique en France, à la production de bâtiments en France en 2020. Et donc ce chiffre il a poussé tous les promoteurs à se creuser la tête en phase amont et c'est ça qui a conduit par exemple à construire beaucoup plus en bois - donc structures et façades du Village -, il y a 15 000 m3 de bois à la fin et c'est grâce à ces cahiers des charges en amont.

Comment avez-vous piloté vos émissions carbone ?

Nous avons travaillé avec une solution qui s’appelle Toovalu [ndlr : partenaire d’Aguaro et co-auteur de la note de synthèse sur l’impact de l’IA] et qui a ajusté son outil - basé sur une récurrence annuelle classique de bilan carbone - pour arriver à scénariser nos émissions. Ils ont construit un modèle qui nous permettait de voir où on en était en émissions consommées, en émissions engagées - pour lesquelles on n’a plus de marge de manœuvre - qu’on a pu suivre avec la direction financière. Ce n’était pas parfait parce qu'il y a, comme au sein de toutes les directions opérationnelles, des incertitudes parfois fortes jusqu'à l'événement sur plein d'éléments, mais avait les lignes de l’impact et ça nous a bien aidé.

Qu’est-ce qu’une solution comme Aguaro aurait pu vous apporter ?

Nous avons suivi l’impact environnemental des Jeux sur presque 10 ans : avant, pendant et après l’événement. Un outil tel qu’Aguaro, connecté aux systèmes de gestion de l’information interne (achats, déplacements, suivi de la billetterie…) aurait pu nous permettre d’avoir une évaluation encore plus précise sur nos émissions et d’identifier d'autres potentielles pistes de réduction. Les fonctionnalités de gestion de projet à l’échelle des opérationnels auraient sans doute facilité la mise en œuvre et l’animation autour des actions de sobriété.

Avez-vous eu des échecs - que vous pourriez nous partager - et comment avez-vous pu les dépasser ?

On aurait pu challenger encore plus sur la climatisation par exemple. Même si nous n’en avons pas eu au Village, il y a eu quand même quelques clims temporaires apportées par des délégations. Donc c'est qu'on a pas su assez expliquer que la performance thermique du bâtiment serait suffisante.

Sur les véhicules thermiques aussi par exemple : nous n'avons pas réussi à faire 100% d’électricité sur le relais de la flamme ; pour les opérationnels cela aurait rajouté trop de contraintes.

Autre sujet, où on est peut-être pas allé assez loin, c’est sur le textile. On aurait pu faire plus local et plus bio mais il aurait fallu plus d'argent ; c'est pour le coup un sujet où l'environnement et l’économie ne vont pas dans le même sens. Donc nous n'avons pas su trouver les budgets pour faire mieux, et nous n’avons peut-être pas assez poussé le changement de modèle sur ce secteur.

Et sur les réussites : vous avez déjà évoqué des choses positives mais peut-être quelque chose qui vous a vraiment marquer ?

Alors il y a l'héritage : ce qui saute aux yeux, c'est la Seine baignable avec 100 000 personnes qui se sont baignées cet été et puis la qualité des 2700 logements de Seine-Saint-Denis ; donc ça c'est quelque chose qui reste pour très longtemps.

Ensuite, il y a le changement du modèle des Jeux, donc le fait - dès les prémices de la candidature en 2015 - de vouloir s'appuyer à 95% sur l’existant et du temporaire, de ne pas construire - il n’y a que le Centre aquatique olympique (CAO) qui a été construit côté sportif.

On espère que ce modèle va inspirer nos successeurs. C'est un peu le cas, donc ça aussi c’est un succès.

Aussi le fait d'avoir - c'est un peu plus technique - intégré le sujet de l'environnement dans tous les métiers. Nous avons vraiment travaillé avec les acheteurs, avec des spécialistes de l'énergie, de la technologie, de la restauration et des transports. On a essayé de lutter contre l'"annexe RSE", donc le fait que le sujet soit un petit “truc” de côté, on voulait vraiment que ça ne soit pas une annexe du cahier des charges mais que cela soit dans le contenu même du cahier des charges.

Et le dernier point, c’est en terme de méthode - ce qu'on a fait sur le carbone est assez emblématique de ça -, c'est le fait d'avoir pu anticiper, intégrer et piloter les émissions carbone plutôt que d'attendre la fin de l'événement pour faire le bilan.

Un an après, quel bilan environnemental pour les Jeux ?

Nous sommes arrivés à bon port puisque on avait poussé pour diviser par 2 [l’empreinte carbone, ndlr] par rapport aux Jeux de Londres et de Rio et qu’on fait un petit peu mieux que ça, avec des très très bons résultats côté constructions grâce à nos amis de la SOLIDEO (Société de livraison des ouvrages olympiques) - le Village et le CAO notamment - et des très bons résultats - même au-delà de ce qu'on espérait - sur les opérations. Par contre des résultats en dessous sur la partie sur laquelle on avait la moins la main qui sont les émissions spectateurs : ça se jouait beaucoup sur le split de provenance spectateurs et il y a eu plus d'Américains que prévu, ça a rajouté beaucoup d'émissions. On a gagné sur Construction et Opé, et perdu sur Spectateurs.

Mais donc on est au rendez-vous de cette division par 2, ça, c'est génial.

Sur la biodiversité, c'est un sujet qui se résume pas à un indicateur, mais on a eu très très peu d'incidents et on a déployé de l’ordre de 750 mesures sur chacun des 40 sites pour éviter et réduire les impacts. Il y a un bilan détaillé dans notre rapport qui explique ce qu'on a mis en place, notamment des kilomètres de protection d'espaces, qui peuvent être des zones humides par exemple, des espaces boisés à Elancourt, …

Sur l’économie circulaire, 90% de circularité atteint.

Donc voilà sur les 3 enjeux environnementaux principaux ; et puis cet héritage - qui est en partie de l’héritage écologique - : la Seine baignable avec -75% de pollution bactériologique et sur le Village, avec les appartements en train d’être vendus et qui va devenir un éco-quartier.

Et quel avenir pour les grands événements sportifs ?

C'est marrant parce que l'Equipe vient de sortir un petit sujet sur les Jeux en 2124. C’est un truc un peu classique sur la technologie, des datas partout, des capteurs sur les athlètes auxquels tout le monde accède, différents sports - du pilotage de drones, des sports sur la Lune… - : c'est vraiment de la science-fiction, c'est loin 100 ans.

Mais à plus court terme, il y a la question de la technologie et de l'écologie, et il faut pousser pour que les 2 soient pris en compte, que la technologie ne “mange” pas l'écologie.

Je pense qu'il y a 2 points: le premier c’est, à plus court terme, qu’il faut que ça soit adapté aux conditions climatiques donc avec chaleur, humidité évidemment, mais aussi événements extrêmes. Et si possible faire un peu plus que s'adapter mais pousser de l’adaptation dans les villes hôtes à travers les infrastructures sportives ou à travers des changements dans la ville, la végétalisation, l'ombrage.

Donc ça c'est un premier point et puis l'autre c'est sur les questions d'impacts, arriver à pousser pour faire mieux - ce qu'on a fait - donc réfléchir sur le carbone, la biodiversité, les ressources, pousser pour du “positif”, c'est-à-dire arriver à ne pas utiliser du tout de matière - ce qui est loin d’être notre cas avec 130 000 tonnes de matière qui sont “passées” par les Jeux - ; arriver à faire de la production d'énergie, par exemple, et sur la biodiversité, arriver à faire de la régénération, donc aller au-delà de l’empreinte.

Ça dicte des sports qui ne vont pas être les mêmes qu'aujourd'hui, qui vont être des sports plus sobres, sans matériel, sans consommation énergétique annexe.

Et aussi pour faire mieux sur le carbone, moins de déplacements - qui restent le gros de l’impact.

Et sur le pilotage des objectifs environnementaux, est-ce qu’il y a des choses à faire selon vous ?

Garder ce sujet d'anticipation et de mettre un plafond d’impacts, et puis faire mieux que nous sur du pilotage quotidien, de l'aide à la décision, éclairer chacune des décisions au-delà des enjeux économiques avec les impacts carbone et les indicateurs environnementaux.


* établissement public qui forme des ingénieurs, des cadres et des docteurs dans le domaine du vivant et de l’environnement
** préparation opérationnelle
*** Design-to-time : conception en fonction du temps, consistant à concevoir une solution à un problème qui utilise toutes les ressources disponibles pour maximiser la qualité de la solution dans le temps imparti ; Design-to-cost : conception à coût objectif (CCO), visant à intégrer l’optimisation du « coût » du produit dès la conception de celui-ci
**** taux qui mesure la part des ressources réemployées, réutilisées ou issues du recyclage dans le cycle de production global

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